vrage, comme littéraire, est d’une éloquence frappante, et propre à allumer l’enthousiasme et le fanatisme dont il est empreint à chaque page[1].
3. — On débite sourdement un livre intitulé l’École de l’Administration maritime, ou le Matelot politique. Cette brochure, dédiée à l’impératrice de toutes les Russies, et signée L. Ch. de ***, n’est donnée que comme le projet d’un livre en deux volumes, grand in-8o, qui portera le même titre. À en juger par celui-ci, ce n’est qu’une compilation sans ordre et sans méthode de projets tronqués. L’auteur[2] parait surtout avoir puisé dans les Intérêts de la France mal entendus[3]. La confusion, l’obscurité, le galimatias qui règnent dans cet ouvrage, annoncent une tête étroite, mal organisée, et peu propre à former un système qui demanderait un génie aussi lumineux que fécond. Le style est sec, dur, et ressemble à celui de M. de Mirabeau, bien supérieur cependant, quant à l’énergie.
4. — M. Bret s’exerce aussi dans la carrière des Contes moraux et dramatiques, comme il les appelle. Il vient d’en publier trois[4]. Ils ne sont remarquables que par la nouvelle forme qu’il leur a donnée ; c’est de mettre les noms des interlocuteurs à chaque couplet du dialogue. Il prétend que les jeunes écrivains se pourraient exercer utilement dans un semblable genre, et se préparer aux grandes compositions.
5. — Madame Riccoboni ne cesse de semer de fleurs sa carrière littéraire. Elle vient de répandre dans le pu-