mènent la poésie à son ancienne institution, de chanter la vertu et d’exciter le zèle patriotique.
20. — M. d’Alembert, qui était pensionnaire surnuméraire de l’Académie royale des Sciences, vient enfin d’obtenir l’agrément du roi pour la pension de M. Clairaut. Cette nouvelle[1] est très-importante par les différens bruits qui avaient couru sur la disgrâce prétendue de cet Académicien[2]. La pension est de deux mille quatre cents livres.
21. — Autres Questions d’un Proposant à M. le Professeur en théologie sur les miracles ; in-8o de quatorze pages. M. de Voltaire (car cet ouvrage est incontestablement de lui) traite trois points : Comment les philosophes peuvent admettre les miracles ? Ils blessent, suivant lui, l’ordre immuable de la formation du monde. De l’évidence des miracles de l’ancien Testament ; et enfin des miracles du nouveau Testament.
22. — Un nouveau Mandement fait beaucoup de bruit par les grandes matières qu’il traite et par l’éloquence mâle et nerveuse dont il est plein : c’est celui de M. l’archevêque de Tours et de ses suffragans, à l’exception de l’évêque d’Angers. Il a pour objet : 1° de combattre les incrédules ; 2° de faire regarder l’exécution de la bulle Unigenitus comme le seul moyen d’établir la paix dans l’Église et l’État ; 3° de redemander les Jésuites comme nécessaires à la religion.
24. — M. l’abbé de La Chapelle, de l’Académie royale des Sciences, ayant lu, il y a quelque temps, un Mémoire sur une sorte de corset ou pourpoint propre à se soutenir dans l’eau, l’Académie avait nommé des commissaires