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Page:De Bachaumont - Mémoires secrets Tome 1 - 1762-1765 - Ravenel - Ed. Brissot-Thivars - 1830.djvu/71

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pectable de M. Formey. Ce libelle, peu connu à Paris, paraissait avoir pour but de ternir les philosophes d’aujourd’hui sous le nom injurieux de nouveaux.

10. — M. le maréchal d’Estrées a sa part aussi dans les couplets sur nos généraux ; c’est toujours le même air : Je suis un pauvre maréchal.


Je marche comme un maréchal,
Point du tout comme un géneral.
Si nous avons quelque avantage,
Soubise eu aura tout l’honneur ;
Je le lui cède de bon cœur,
Je n’ai point de cœur à l’ouvrage.
Je Tôt, tôt, tôt, battez chaud,
Je Tôt, tôt, tôt, bon courage,
Je n’ai point de part à l’ouvrage.

Contades en fut mécontent ;
Je devins son aide-de-camp,
Sans vouloir être davantage.
Ce procédé ne prit pas bien ;
Je m’en ris, je suis citoyen,
C’est un assez beau personnage.
Je Tôt, tôt, tôt, battez chaud,
Je Tôt, tôt, tôt, bon courage,
Je n’ai point départ à l’ouvrage.

12. — M. Le Brun s’est escrimé aussi dans cette fermentation générale de patriotisme ; il a fait une ode[1] qui porte le titre du Citoyen, dans laquelle il y a des strophes bien frappées.

    déistes, et autres impies, dépeinte au naturel, avec des réflexions préliminaires ; par M. F… 1761, 2 vol. in-12. — R.

  1. Ode aux Français sur la guerre présenté ; par un Citoyen. Partout, 1762, in-12. — R.