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Page:De Balzac - Aristippe, ou De la Cour, 1658.djvu/86

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CEs deux courses que nous avons faites, en Grece, & en Macedoine, estoient sur nostre chemin, & je veux croire qu’elles n’auront pas esté desagreables à Vostre Altesse. Mais je croy de plus qu’elle juge aussi bien que moy, qu’il vaut encore mieux debiter des visions, dans l’Histoire que dans le Conseil, & que la mauvaise subtilité est moins dangereuse, quand on raconte des choses faittes, que quand on delibere des choses à faire. Icy, pour ne rien dire de pis, elle est cause que les choses ne se font point.

Les gens d’Athenes sont trop habiles, pour tromper les gens de Thebes : Ceux-là tendent leurs filets si haut, & ceux-cy volent si bas, qu’il faudroit qu’ils fissent un effort, pour y estre pris. Je dis davantage. Les Atheniens employent quelquefois leur finesse, à s’en faire accroire, & à se tromper eux-mesmes. De leurs faux principes, ils ne peuvent tirer que de fausses conclusions, & n’ont garde de negocier