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Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/124

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j’engagerai quelques personnes à s’y trouver avec moi. Si je prévois que j’aie à visiter quelques malades : j’en disposerai l’heure, toutes les circonstances : les manières les plus utiles de les consoler, et les secours que je pourrai leur donner.

4. Reconnoissez devant Dieu, avec humilité, l’impuissance où vous êtes de ne rien faire de tout cela, soit pour pratiquer le bien, soit pour éviter le mal ; et comme si vous teniez votre cœur en vos mains, offrez-le avec toutes vos bonnes résolutions à sa divine Majesté, la suppliant de le prendre en sa protection, et de le fortifier dans son service. Dites-lui : Ô Seigneur, voilà ce pauvre et misérable cœur, à qui votre bonté a fait prendre aujourd’hui tant de bonnes résolutions ; mais hélas ! il est trop foible et trop inconstant pour faire le bien qu’il désire, à moins que vous ne lui donniez votre sainte bénédiction ; c’est à cette intention que je vous la demande, ô Père des miséricordes, par les mérites de la Passion de votre Fils, à la gloire duquel je consacre cette journée et le reste de ma vie. Ajoutez à cette courte prière l’invocation de la sainte Vierge, de votre bon Ange et des Saints, afin qu’ils vous aident de toute leur protection : au reste, cet exercice que vous devez faire le matin, ayant de sortir de la chambre, si cela se peut, doit être vif et ardent, afin que la bénédiction de Dieu, que vous y aurez obtenue, se ré-