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nations, les habitudes et les autres racines du péché, il connoît mieux le cœur, les remèdes nécessaires à ses infirmités. Il faut néanmoins, autant qu’il est possible, mettre toujours à couvert les personnes qui auroient eu quelque part à votre péché.

Prenez garde à beaucoup de péchés qui souvent subsistent et dominent long-temps dans un cœur, sans qu’il s’en aperçoive, afin que vous les confessiez, et que vous puissiez en purifier le vôtre. Pour cela, lisez avec application les chapitres 6, 27, 28, 29, 35 et 36 de la troisième partie, et le chapitre 7 de la quatrième partie.

Ne changez pas aisément de Confesseur, et continuez à lui rendre compte de votre conscience aux jours marqués, lui disant bonnement et sincèrement toute vos fautes ; et de temps en temps, soit de mois en mois, soit de deux en deux mois, faites-lui connoitre l’état de vos inclinations, quoiqu’elles ne vous aient pas fait tomber en aucun péché ; comme si l’esprit de tristesse ou de chagrin vous tourmente, ou si votre cœur est enclin à la joie, ou si vous avez senti quelques désirs trop vifs d’avoir plus de bien, et le reste.


CHAPITRE XX.

De la fréquente Communion.


VOUS savez ce que l’on dit de Mithridate, roi de Pont en Asie, lequel avoit in-