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Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/293

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peuvent désirer de plaire, pourvu que ce désir soit conduit par l’intention de ne gagner qu’un cœur en vue d’un saint mariage ; l’on ne trouve pas non plus mauvais cet usage dans les veuves qui pensent à un nouvel engagement, pourvu qu’elles en retranchent tous les airs de la première jeunesse ; car ayant passé par l’état du mariage, par la tristesse en la viduité, on croit leur esprit plus mûr et plus modéré : pour ce qui est des véritables veuves, comme parle l’Apôtre, c’est-à-dire, celles dont le cœur a les vertus de la viduité, nul ornement ne leur convient, sinon celui qu’elles peuvent recevoir de l’humilité, de la modestie et de la dévotion ; car si elles veulent donner de l’amour aux hommes, elles ne sont pas de ces véritables veuves ; et si elles n’en veulent pas donner, pourquoi en prendre sur elles les attraits ? On se moque toujours des vieilles gens, quand ils veulent faire les jolis ; et c’est une folie que le monde même ne pardonne qu’à la jeunesse.

Soyez propre, Philothée, et qu’il n’y ait rien sur vous de déchiré et de mal arrangé ; c’est un mépris de ceux avec qui l’on converse, que d’aller parmi eux avec des habits qui peuvent leur donner du dégoût ; mais gardez-vous bien des vanités et des affèteries, des curiosités et des modes badines : tenez-vous aux règles de la simplicité et de la modestie, qui sont