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Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/385

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Philothée, en attendant que nous combattions généreusement les grandes tentations, si elles nous viennent, il faut nous préparer avec soin à tous ces petits combats, persuadés que les victoires que nous y remporterons sur nos ennemis, ajouteront autant de pierres précieuses à la couronne que Dieu nous prépare en son Paradis.


CHAPITRE IX.

Les remèdes aux petites Tentations.


LA meilleure manière de résister à ces tentations dont nous ne pouvons pas plus nous exempter, que de l’importunité des mouches et des moucherons, c’est de ne s’en point tourmenter ; parce que rien de cela ne peut nous nuire, quoique nous en puissions recevoir de l’ennui, pourvu que l’on soit déterminé bien solidement au service de Dieu.

Méprisez donc, Philothée, ces foibles attaques de l’ennemi, et ne daignez pas y penser davantage qu’à des mouches que vous laissez voler et bourdonner autour de vous. Mais quand votre cœur en sentira quelque sorte d’atteinte, contentez-vous de les détourner simplement, en occupant votre cœur, soit intérieurement, soit extérieurement, de quelque chose de bon, et spécialement de l’amour de