M. DICKSON arriva pour voir les nouveaux
mariés, et s’excusa de n’avoir point assisté à la
noce, en racontant qu’il était resté long-temps
malade de l’ébranlement causé par une chute violente.
Comme on lui parlait de cette chute, il dit
qu’il avait été secouru par une femme la plus séduisante
du monde. Oswald, dans cet instant,
jouait au volant avec Lucile. Elle avait beaucoup
de grâce à cet exercice ; Oswald la regardait
et n’écoutait pas M. Dickson, lorsque celui-ci lui
cria, d’un bout de la chambre à l’autre : — Mylord,
elle a sûrement beaucoup entendu parler de
vous, la belle inconnue qui m’a secouru, car
elle m’a fait bien des questions sur votre sort.
— De qui parlez-vous ? répondit lord Nelvil en
continuant à jouer. — D’une femme charmante,
reprit M. Dickson, bien qu’elle eût l’air déjà
changée par la souffrance, et qui ne pouvait parler
de vous sans émotion. — Ces mots attirèrent
cette fois l’attention de lord Nelvil ; et il rap-