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Page:De l'amour des femmes pour les sots. Nouvelle éd. (1858).pdf/17

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bonnes fortunes ont été réservées aux petits abbés. Nos contemporaines, s’autorisant de ces illustres exemples, continuent à idolâtrer les descendants de ceux qu’adoraient leurs grand’-mères.

Nous n’entendons point blâmer un penchant qui paraît incurable : nous voulons seulement le motiver.

Pour peu que l’on soit observateur et qu’on ait vu le monde, on sait que la sottise est, presque toujours, un gage de succès. Malheureusement, ne jouit pas qui veut des avantages de la sottise. La sottise est plus qu’une supériorité ordinaire : c’est un don, c’est une grâce, c’est une marque divine. On naît sot : on ne le devient pas.

Toutefois, comme l’esprit et comme le génie,