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Page:De l'amour des femmes pour les sots. Nouvelle éd. (1858).pdf/35

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marche, et jusque dans leur langage, quelque chose qui lui rappelle son implacable idéal.

Et si c’est lui qui est abandonné, à quelles tortures il est en proie !

Vivre sans être aimé lui paraît intolérable. Rien ne peut ni le consoler ni le distraire.

S’il va revoir les lieux qui furent témoins de son bonheur, sa mémoire évoque mille détails charmants et cruels. Là, c’est la haie odorante dont les épines déchirèrent le voile de l’infidèle ; ici, c’est le ruisseau qu’elle n’osa franchir, la peureuse ! que soutenue par sa main ; là, c’est l’allée dont le sable fin semble avoir gardé l’empreinte de ses pas légers. Il contemple aux fenêtres les longs rideaux blancs, au balcon, les arbustes en fleurs, sur la pelouse, la table,