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Page:De l'amour des femmes pour les sots. Nouvelle éd. (1858).pdf/37

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Le sot est au-dessus de ces misères. Il ne s’effraye pas d’un avenir veuf de toute inquiétude affectueuse. Toujours enrôlé sous la bannière de l’inconstance, il se défait d’une maîtresse sans combats ni remords ; il utilise une trahison pour courir après des aventures nouvelles. Pour lui,

    Tout me parle de toi dans cette solitude :
    Et la petite table, et le grand fauteuil vert,
    Et le livre où le soir tu lisais d’habitude,
    Au même endroit encore ouvert !

    Quoi ! n’est-ce pas hier qu’en parcourant l’allée
    De quelque vieux manoir au fond des bois perdu,
    Tu cueillais, en chantant, la bruyère étoilée,
    Ton bras à mon bras suspendu ?

    N’est-ce pas ce matin, sous ton voile cachée,
    Que tu passais, timide, à l’angle du chemin ?
    Et n’est-ce pas ce soir qu’à ton balcon penchée,
    Tu me saluais de la main ?

    Etc., etc., etc.