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Page:Delgado - Impressions de mes voyages aux Indes.djvu/109

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journées sans fin. La ville est en plus grande partie peuplée par les Chinois dont le nombre dépasse celui des Birmanes. Les rues sont malpropres avec des maisons bâties en bois qui menacent de vous tomber sur la tête, tellement elles sont peu solides de construction.

Comme nous devions quitter ce jour, le Commissaire voulut nous emmener le soir après diner, voir une foire qui se tenait en dehors de la ville. Il fallut aller en automobile jusqu’à un certain endroit où nous devions descendre et marcher dans le sable par une obscurité la plus complète qui ne me rassurait pas du tout. Ne pensant jamais voir la fin de ce trajet, nous arrivâmes enfin sur une grande place, éclairée par des lumières bizarres, aux couleurs bariolées qui reflétaient magiquement sur une foule indescriptible de toutes sortes de gens. Depuis les plus jeunes, jusqu’aux plus vieux, tous étaient là, prêts à passer la nuit à la belle étoile, ayant avec eux leurs couvertures et leur nourriture. Les enfants du plus bas âge dormaient et quelques grandes personnes ne pouvant pas résister faisaient leur sieste