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Page:Delgado - Impressions de mes voyages aux Indes.djvu/138

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sant les idées de la religion musulmane, je n’aurais jamais osé lui demander à être présentée, sachant qu’aucune Dame qui ne soit pas de la même religion, n’a jamais pénétré dans les appartements privés de son Harem, et je fus la première à avoir ce privilège.

La Begum Sahiba, m’accueillit avec un sourire, très aimablement elle me répondit aux quelques mots que je lui adressai en hindoustani. Elle fut surtout charmée de me voir habillée dans le costume indien que je porte quelquefois dans les soirées officielles. Nous fûmes très contents d’entendre chanter quelques professionnels qui sont attachés à la cour depuis leur enfance et cela devient héréditaire. Le Nizam aime entendre cette musique tous les soirs. L’un d’eux imitait avec perfection la voix et danses d’une danseuse, nous eûmes beaucoup de peine à croire que c’était un homme qui chantait, à sa voix si claire et à ses gestes tellement efféminés.

Le Nizam et nous — mêmes furent très amusés par un homme de notre suite, tout à fait vieux genre sikh, avec sa belle barbe