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Page:Delgado - Impressions de mes voyages aux Indes.djvu/139

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blanche, qui après avoir bu quelques coupes de Champagne, était devenu très langoureux auprès de l’artiste imitateur, ne se rendant pas compte que c’était un homme. Le danseur très amusé, continuait à étaler ses grâces en lui faisant ses plus gracieux sourires si bien qu’à la fin ce bon vieillard était devenu très épris, il fut réellement très déçu et vexé, lorsqu’il se rendit compte de son erreur devant tout le monde qui riait aux larmes. Au milieu de cette gaieté générale, nous prîmes congé du Nizam.

Le lendemain matin, nous avons visité les écuries, où il y avait des chevaux arabes superbes, avec les procédés d’hygiène très bien organisés. Les selleries et les voitures de toutes sortes étaient dans un ordre parfait. À notre passage, les rues étaient bondées de monde, des gens jouaient de la musique avec des instruments étourdissants, suivie de chants, d’acclamations bruyantes des plus comiques. Chaque maison avait sa décoration de fleurs ou de draperies aux couleurs criardes, mais bien pittoresques. Le toit des maisons était surtout le refuge des femmes et des enfants qui, joyeux, nous souriaient aimable-