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Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/124

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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

— … Mais il faudrait des preuves… Riec est mort d’un arrêt du cœur…

— Tiens ! comme la tante de Mlle Tepnine, sa seule protectrice. Et le fait s’est produit très opportunément pour que la pauvre Varvara fût à votre discrétion.

Ivor eut un tressaillement et jeta vers son neveu un regard haineux.

— Où as-tu été ramasser toutes ces vieilles histoires ? La pauvre Varvara, comme tu dis, ne valait pas grand-chose, et…

— Assez ! Ne cherchez pas encore à salir la mémoire de vos victimes… Des preuves, dites-vous ? Que m’importe, puisque j’ai la certitude absolue de vos crimes. Aussi vous les ferais-je expier comme ils le méritent… Et toi aussi, Appadjy, qui fus son complice en bien des choses, tu seras puni.

À ses lèvres, Dougual porta son sifflet d’or. Aussitôt, plusieurs soldats malais bondirent dans la pièce, se saisirent des deux hommes, les lièrent en dépit de leur résistance. Puis ils les emmenèrent. Avant de franchir le seuil, Ivor tourna vers son neveu un visage convulsé par la rage et dit sourdement :

— Prends garde à toi, si jamais je puis me venger !

Dédaignant de riposter, Dougual quitta la pièce. Il rentra dans son palais et donna l’ordre qu’on lui envoyât Willy. Mais, au bout