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Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/132

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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

Il y avait eu, de-ci de-là, en Inde et en Chine, quelques soulèvements. Le mot d’ordre et la direction suprême manquant, ils étaient restés isolés et sans lendemain. L’immense mouvement audacieusement organisé par Ivor et Appadjy avait sombré tout près du port, par la volonté de Dougual.

Mme de Penanscoët, qu’il avait instruite de la fuite de son mari, lui répondit en déplorant « cet épouvantable malheur, car, ajoutait-elle, vous avez là tous deux l’ennemi le plus acharné, le plus implacable qui se puisse concevoir et dont vous aurez tout à craindre tant qu’il lui restera les moyens de vous nuire. »

Dougual n’en était, lui aussi, que trop certain et faisait exercer une surveillance sévère autour du palais et dans la petite capitale. Tout individu suspect était saisi, incarcéré, soumis à un interrogatoire auquel ne manquaient pas les moyens d’intimidation. En outre, à l’étranger, Dougual entretenait des agents chargés de retrouver les traces d’Ivor et de Willy. Mais au bout d’une dizaine de mois après leur disparition, ceux-ci demeuraient toujours introuvables.

Dougual, parfois, se demandait : « Sont-ils encore vivants ? N’ont-ils pas péri dans quelque accident et, s’ils n’avaient sur eux rien qui indiquât leur identité, n’ont-ils pas été mis au nombre des morts anonymes ? »