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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

Voyant que Wou secouait la tête, Mme de Penanscoët demanda :

— Tu ne crois pas que cela réussisse ?

— Non, madame. M. de Penanscoët se méfiera, en voyant arriver Ajamil en ce moment. Cela lui semblera une coïncidence bien singulière.

— Alors, que faire ?

— Si nous savions où le trouver, on pourrait le faire épier, dans toutes ses démarches, ainsi que son fils.

— Mais nous ne pouvons pas le savoir, si Ajamil ne se met pas en rapport avec l’intermédiaire qu’il lui a envoyé.

— Qui était-ce ? demanda Tsang.

— Un commerçant de Canton, Li-Hoang-Tseng.

— Ah ! Li-Hoang !… Je le connais. On pourrait l’acheter, car il aime l’or par-dessus tout.

Ajamil eut un geste approbateur.

— J’ai entendu M. de Penanscoët le dire un jour à Appadjy.

— Eh bien ! il faut voir cela sans tarder.

C’était Mme de Penanscoët qui parlait. Elle ajouta, s’adressant à l’ancien serviteur de son mari :

— Tu vas t’en occuper, Ajamil ?… Et tu as tout crédit pour traiter avec cet homme.

— Je serai prêt à partir dans une heure.