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Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/175

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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

suivre par des hommes de confiance toutes les démarches d’Ivor. Celui-ci reçoit beaucoup de gens à mine équivoque, des Orientaux surtout. Il vit retiré dans un petit hôtel d’Auteuil et en sort surtout le soir pour aller se distraire dans des boîtes de nuit. Là aussi, il a des entrevues avec des Hindous, Chinois, Malais…

Dougual dit, avec un pli de mépris aux lèvres :

— Il voudrait peut-être poursuivre son dessein pour lui-même, ou, qui sait, pour Willy ?

— Oh ! crois-tu ?

— C’est un terrible ambitieux !… Mais qu’a-t-il fait de ma Gwen ? Où est-elle ? Que devient-elle depuis lors ?

Pendant un moment, Nouhourmal crut que son neveu allait défaillir sous cette poussée d’angoisse. Mais il se reprit aussitôt et dit en serrant la main de Mme de Penanscoët :

— Vous avez fait le nécessaire pour elle… Il faut attendre… Personne, mieux qu’Ajamil, ne pouvait réussir dans semblable tâche. Car il lui fallait une habileté peu commune pour avoir pu se maintenir, depuis des années, dans la confiance d’Ivor, si méfiant, pour avoir pu lui faire croire que Sanda, elle aussi, lui était toute dévouée. Oui, il ne nous reste qu’à attendre, puisque je suis encore trop faible pour agir. Mais c’est terrible !… terrible !