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Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/19

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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

— D’épouse morganatique, rectifia Dougual.

— Soit !… Eh bien ! elle doit trouver du changement avec Coatbez, cette jeune personne ! Il faudra que nous refassions sa connaissance, Dougual… car je ne l’ai pas vue depuis qu’elle est jeune fille.

— Je vous la présenterai demain.

— Fort bien. Elle s’arrange avec les femmes de ton harem, cette merveille bretonne ?

— Je n’ai plus d’autre femme qu’elle.

Sur ces mots, Dougual salua son père, adressa un signe de tête à Appadjy et quitta la pièce.

Les deux hommes se regardèrent en silence, pendant un moment. Puis Appadjy dit lentement :

— Voilà que sa vraie nature se révèle. Un passionné, lui que nous croyions seulement capable de la plus froide ambition… Une volonté orgueilleuse qui nous brisera, si nous sommes un jour en conflit avec elle…

Ivor se leva, fit quelques pas agités. Un peu de sang montait à ses joues bronzées.

— Jamais je n’aurais pu imaginer pareille chose !

Sa voix était rauque de colère.

— … Épouser cette Gwen, qu’il tenait à sa merci ! L’épouser sérieusement, d’après ce