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Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/196

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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

raconte là. Il me prend pour une imbécile comme lui, ma parole ! Qu’est-ce que Blanche a pu manigancer là ? Qui loge-t-elle dans cette maison et pourquoi en fait-elle un mystère ? Vraiment, c’est un peu louche… et il serait bon que je tire cette affaire au clair. »

En conséquence, le lendemain, la vieille demoiselle s’en alla en promenade vers la lande. Avec des allures flâneuses, elle arriva près de Ti-Carrec. Dans la cour, le boy fourbissait des casseroles. Mlle Herminie s’avança délibérément et demanda :

— Qui habite donc ici ?

— Je ne sais pas, madame.

— Comment, tu ne sais pas ?

Le boy secoua négativement la tête.

— Allons donc, ne me raconte pas de sottises ! Tu le sais parfaitement, j’en suis sûre.

— Non, je ne sais pas, répondit imperturbablement le Chinois.

À ce moment, attirée par le bruit des voix, parut au seuil de la porte la métisse. Elle demanda poliment :

— Que désirez-vous, madame ?

— Je demandais à ce garçon qui habitait ici. Or, il me répond qu’il n’en sait rien.

— Il a raison.

— Comment il a raison ?

— Parce que cela ne peut pas vous intéresser, madame.