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Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/197

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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

Et, se tournant vers le boy, Mevada ordonna :

— Viens, Lang.

Ils rentrèrent tous les deux, et la porte se referma sur eux.

— Ah ! bien, par exemple ! dit Mlle Herminie.

Elle était stupéfaite et furieuse. Mais sa curiosité n’en était que plus excitée.

Cependant, elle ne voyait pas le moyen de la contenter ici. Très vexée, elle s’en alla, ruminant en son cerveau inventif des moyens d’arriver à ce qu’elle voulait. Mais quoi ! Si ces gens-là tenaient à s’entourer de mystère, comment les obliger à se faire connaître ?

« Qu’y a-t-il donc là-dessous ? pensait-elle. Qu’est-ce que cela cache ? Inutile de questionner Blanche, elle ne me répondra que des mensonges. Ses filles de même… Au village, on ne doit rien savoir. Cela m’a l’air d’une histoire diablement difficile à débrouiller ! »

Comme Mlle Herminie allait quitter la lande pour prendre un chemin creux, elle vit venir devant elle un jeune homme d’élégante allure, que suivait un chien jaune fort laid. Quand il la croisa, elle remarqua dans le visage au teint brun pâle les yeux d’un bleu dur qui se posèrent sur elle au passage. Elle songea : « Où donc ai-je vu cette figure-là ? »

Et presque aussitôt, elle se souvint… Un jour