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Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/208

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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

« Je suis à Kermazenc, ma cousine, et voudrais m’entretenir avec vous. Mais il ne faut pas que l’on connaisse ma présence ici. Pourriez-vous venir un de ces jours au château ? Vous n’aurez qu’à vous présenter à la grille et les gardiens, prévenus, vous feront entrer. Donnez, s’il vous plaît, la réponse à mon fidèle Wou.

« Votre respectueusement dévoué.

« Dougual de Penanscoët. »


— Dougual de Penanscoët !

Mlle Herminie prononçait ce nom avec la plus vive surprise.

— … Comment, il est à Kermazenc ? Mais il ne me parle pas de Gwen. Qu’y a-t-il donc encore ? Tenez, lisez, Macha. Puis vous direz à ce Chinois que j’irai demain, vers cinq heures. Ce sera déjà le crépuscule et il y aura encore moins de risque que je rencontre quelqu’un à cette heure par là, où d’ailleurs on ne passe guère.

Quand Macha revint, après avoir porté la réponse à Wou, sa maîtresse lui demanda :

— Eh bien ! qu’en dites-vous ?

La femme de chambre secoua la tête.

— J’ai peur qu’il ne soit arrivé quelque chose à Mme Gwen, mademoiselle ! J’ai demandé à ce Chinois : « Est-ce que la jeune