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Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/96

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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

Mlle Herminie s’avançait, les mains tendues.

— … Macha avait donc bien deviné ? C’est toi, la mystérieuse Hindoue de Kermazenc ?

— C’est moi, dit sourdement Gwen.

Alors, la vieille demoiselle et Macha remarquèrent l’altération de ce visage, le cerne profond sous les yeux fiévreux.

— Tu t’es sauvée, ma pauvre enfant ? Tu étais prisonnière ?

— Non… Il faut que je vous raconte tout… Après, vous me conseillerez…

— Assieds-toi… Veux-tu du thé… ou autre chose ?

— Rien… je n’ai besoin de rien…

Macha, discrètement, sortit du salon.

Mlle Herminie s’assit près de la jeune femme et lui prit la main.

— Parle, Gwen… Qu’y a-t-il ?

— Mademoiselle, je vais vous confier un secret très grave, pour lequel je vous demande le silence. Je suis venue à vous parce que vous m’avez dit autrefois qu’une promesse de discrétion engageait, à vos yeux, l’honneur…

— Tu as eu raison. Cette promesse, je te la fais, Gwen.

Alors, Gwen lui raconta tout : son enlèvement, son mariage, la menace mortelle qui avait déterminé Dougual à la faire quitter Pavala, puis cette atroce découverte que le