Aller au contenu

Page:Delly - L'orpheline de Ti-Carrec, 1981.pdf/38

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Mon bon ami, avec des livres et de la musique, je m’arrangerai pour ne pas trop regretter mes pérégrinations… Blanche va bien ?

— Mais oui, assez bien… Elle va venir… Nous ne savions pas à quelle heure…

— Il est inutile qu’elle se dérange. Nous nous verrons plus tard. Je vais m’installer chez moi tout de suite…

— Entrez un moment au salon, pendant que Macha préparera l’appartement… à votre idée. On va vous servir à goûter…

— Non, merci, mon cher. Macha me fera du thé… Ah ! bonjour, Blanche !

Mme Dourzen arrivait, sans se presser, avec un vague sourire sur ses lèvres minces. Elle serra mollement la petite main maigre de l’arrivante, avec quelques mots de bienvenue banaux. Après quoi, elle expliqua d’un ton dégagé :

— J’ai fait ouvrir les fenêtres chez vous, ma cousine. Mais il m’a été matériellement impossible de mettre l’appartement en état dans un si court délai. Mes domestiques ont beaucoup à faire et se seraient refusés à ce surcroît de besogne.

La grande bouche qui coupait de façon assez malencontreuse la mince et sèche figure d’Herminie se plissa dans un sourire sardonique.

— Mais comment donc ! Je n’ai jamais compté que vous vous occuperiez de ces détails, fût-ce pour me retenir au bourg une