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Page:Delly - L ondine de Capdeuilles.pdf/112

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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


encore plus que vous, et je m’arrangerai pour qu’il n’en soit jamais autrement. D’ailleurs, dans un an ou deux, il me paraîtra utile de lui chercher un bon mari. Car pour cette nature qui semble si aimante, rien ne vaudra la vie du foyer. Et là encore, vous n’avez rien à craindre, monsieur le curé. Je sens que je serai difficile, terriblement difficile pour cette recherche.

— Il le faudra, car elle souffrirait tant, notre pauvre petite ! Pensez donc, si elle devenait la femme de quelque misérable, qui torturerait ce jeune cœur si pur, si sensible, capable de s’attacher si profondément !

— Je suis très à même de lui éviter pareil malheur. Les hommes de plaisir — ceux de notre monde du moins — je les connais tous. Les autres aussi. Parmi ces derniers, quand le moment sera venu, je trouverai le mari qu’il faut à Roselyne… Mais revenons à notre sujet. Que pensez-vous décidément de ma proposition ?

— Avec les assurances que vous avez bien voulu me donner, elle me paraît acceptable. Mais il faudrait savoir si Mme votre grand’mère consentirait à recevoir près d’elle cette petite inconnue, qui ne lui est unie par aucun lien de parenté ?

— Oh ! très certainement ! Elle est bonne, serviable, et d’ailleurs, elle a toujours fait ce que