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Page:Delly - L ondine de Capdeuilles.pdf/117

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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


— Pas du tout, chère petite Rosey.

— Comme ce serait bon à vous ! Je me sentirais tellement seule maintenant, si je ne vous avais, mon bon curé et vous ! Mais il faudra quitter Capdeuilles… mon pauvre Capdeuilles !

De nouveau, les larmes remplissaient ses yeux. Odon se pencha, en posant la main sur son épaule.

— Vous y reviendrez, ma petite Rosey. Si vous le désirez, vous pourrez passer un mois ou deux ici, l’été prochain.

Le curé approuva :

— Certes ! Et même j’y compte bien. Soyez courageuse, ma petite enfant. Vous avez encore deux bonnes affections, qui aideront votre âme vaillante dans le rude sentier de cette première souffrance.

Odon ajouta, avec une affectueuse douceur :

— Je ne désire qu’une chose, Rosey : vous procurer une vie tranquille, sous mon toit, près de mon aïeule, et plus tard, un bonheur sérieux, durable, tel que le souhaite aussi pour vous votre bon pasteur. Vous resterez ici quelque temps encore, un mois, deux même, si vous le voulez, et si M. le curé veut bien vous garder…

— Je crois bien, pauvre petite !

— Puis j’enverrai quelqu’un vous chercher,