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Page:Delly - L ondine de Capdeuilles.pdf/169

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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


mant garçon, que j’ai toujours accueilli avec plaisir.

— Ah ! il m’avait semblé que vous étiez un peu froid pour lui, quand il venait. C’est une simple idée de ma part, alors ?

— Évidemment, c’est une idée… Que faites-vous aujourd’hui, Rosey ?

— Comme Mme Berfils est encore souffrante, Mme de Graveuil doit venir me chercher avec sa femme de chambre, et nous ferons une promenade.

— Très bien. Moi, je vais travailler, cet après-midi.

— À vos chroniques de Montluzac ? Est-ce que je pourrai les lire ?

— Quelques-unes, du moins.

— J’aime tant cette étude sur l’Ombrie que vous m’avez donnée ! Je la relis toujours avec un plaisir nouveau.

— C’est très flatteur pour moi. Et j’apprécie tout particulièrement le jugement de cette petite tête-là…

En parlant, il se levait. Sa main s’étendit, effleura les cheveux d’or roux. La jeune fille le regardait, avec ce délicieux sourire du coin des lèvres et du fond des yeux qu’elle avait parfois, et que M. de Montluzac aimait tant. Il demanda,