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Page:Delly - L ondine de Capdeuilles.pdf/217

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L’ONDINE DE CAPDEUILLES


Demeurer près d’elle ! Comme c’était facile ! Voici qu’une des ondines, la blonde marquise de Révillet, l’interpellait, l’obligeait à s’asseoir sur le canapé où s’étalait la gaze argentée de sa robe. Il lui fallait répondre à de puérils propos de mondaine, glisser un compliment en réponse à des avances coquettes, tandis que près de là, d’autres continuaient d’entourer la seule femme qui existât au monde, pour lui.

Il entendait sa voix, pure, douce, un peu voilée, ce soir. Il lui avait trouvé la physionomie fatiguée, en dépit de la teinte pourprée que la chaleur, ou l’émotion, faisait monter à son teint délicat. Cette existence mondaine était absurde pour elle. Dès demain, il écrirait au curé que sa jeune pupille lui arriverait dans les premiers jours de la semaine suivante.

Mme de la Roche-Bayenne apparut, très animée…

— Allons, les ondines, dans les coulisses !

Mme de Révillet se leva, et prit le bras de M. de Montluzac.

— Venez-vous ?

Il répondit machinalement :

— Mais oui.

Toute son attention se concentrait sur Roselyne. Elle se tenait debout maintenant, et il cons-