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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/141

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de Tabata (côte Nord de Kiou-Siou). Ces belles installations ont permis l’essor des chantiers de construction navale ainsi que les progrès de la construction mécanique ; depuis la guerre, le Japon fabrique entièrement des wagons de chemin de fer (il devait auparavant acheter à l’étranger les roues et les ressorts), des gros moteurs, des machines électriques, des métiers à tisser ; l’exportation des produits de l’industrie mécanique a passé de 7 millions de yen en 1913 à 44 en 1916[1].

En ce qui concerne les industries chimiques, le Japon a renforcé ses anciennes fabrications et il en a fondé de nouvelles, au détriment de l’Europe[1]. Ses poteries et ses articles de porcelaine prennent la place des marchandises allemandes ; il exporte du verre à vitre alors qu’il en importait avant la guerre ; il a plus que doublé ses expéditions d’allumettes et il a introduit sa bière, son acide sulfurique, son savon sur de nouveaux marchés. Certains produits qu’il achetait entièrement à l’étranger sont maintenant fabriques en quantités suffi-

  1. a et b Bulletin économique de l’Indo-Chine, 1918, p. 727-728.