Aller au contenu

Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/146

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

année ; de 1915 à 1917, l’exportation a grandi de 260 pour 100. Ces efforts pour posséder des terres à coton s’expliquent par l’ampleur du rôle que la manufacture et le commerce des cotonnades jouent dans l’économie japonaise.

On comptait en 1917 dans les filatures japonaises 2 800 000 broches et 125 000 ouvriers. La moyenne des dividendes payés pour le premier semestre de 1918 par un groupe de 32 filatures atteint 33,4 pour 100 ; certaines ont payé jusqu’à 80 et 100 pour 100. Cette prospérité pourrait être plus grande encore si les filateurs japonais ne devaient pas acheter leurs machines à l’étranger ; presque toutes les broches viennent d’Angleterre ; la guerre ayant ralenti ces envois, il fallut se tourner vers les États-Unis dont les premières expéditions n’arrivèrent qu’à la fin de 1917. Néanmoins, si la fabrication n’a pas pu, pour cette raison, s’étendre à la mesure des marchés qui s’ouvraient, le commerce des articles de coton a fait d’énormes progrès ; en 1916, l’exportation des filés atteignit presque 80 millions de yen ; en 1917, elle dépassa 105 millions de yen ; parmi ces filés figuraient