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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/171

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colons étaient arrivés en 1907 ; d’autres affluèrent bientôt vers les plantations de café, les mines d’or, les champs de riz, les chantiers de chemins de fer. Pendant quelques années, il en vint une dizaine de milliers par an ; toutefois l’État de San Paulo ayant dénoncé le contrat qui le liait à deux compagnies d’émigration japonaise, l’afflux se mit à baisser. Mais, pendant la guerre, à la suite du départ de nombreux Allemands qui travaillaient dans les fermes de Rio Grande de Sul, de San Paulo et de Santa Catarina, devant la crise de main-d’œuvre provoquée par la cessation de l’immigration européenne, le Brésil ne vit de salut immédiat que dans l’appel aux Japonais. Les deux gouvernements s’accordèrent pour les encourager ; au Japon l’État donne un subside à tout individu qui émigré au Brésil. Aussi la colonie japonaise du Brésil s’accroît beaucoup ; elle dépasse le chiffre de 20 000 dans l’État de San Paulo, sur les grandes plantations de café. Ouvrier laborieux et sobre, le Japonais travaille deux ou trois ans, puis, avec ses économies, il achète des terres ; plus de 4 000 sont ainsi devenus en peu de temps propriétaires fonciers ; cette évolution