Aller au contenu

Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/173

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

marchandises tôt ou tard suivront. Depuis longtemps, des diplomates, des industriels, des commerçants viennent du Japon en Amérique latine pour enquêter sur les ressources locales et sonder le terrain économique. Il existe à Tokio une société latino-américaine dont le but est de seconder les études sud-américaines. Depuis la guerre, une vive poussée se manifeste dans les relations des deux pays. En 1917, le consul japonais de Rio de Janeiro s’occupait, avec les Chambres de Commerce portugaise et italienne, d’organiser dans les colonies japonaise, portugaise et italienne une propagande en faveur des marchandises de leurs pays respectifs. Une compagnie japonaise demande à l’État de Rio Grande de Sul la concession de 20 kilomètres de côtes pour établir des pêcheries. Au Chili, de 1916 à 1918, le commerce à destination ou en provenance du Japon a doublé ; des capitalistes japonais y fondent des affaires ; une banque japonaise se crée à Valparaiso ; au début de 1918, des ingénieurs japonais, de la grande maison Fudukawa, débarquaient à Cabildo pour étudier et acheter des gisements de cuivre. En deux ans, de 1916 à