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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/184

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possède des droits de pêche sur les côtes sibériennes des mers de Behring, d’Okhotsk et du Japon ; dans ces mers poissonneuses, les pêcheurs japonais sont à peu près les seuls à exploiter les eaux ; ils en sont la seule population maritime. Des capitalistes japonais s’intéressent à l’exploitation des forêts de l’Oussouri et de l’Amour. La moitié septentrionale de l’île de Sakhaline, que le traité de Portsmouth avait laissée à la Russie, devient un champ d’exploitation pour les Japonais ; ce sont eux qui fournissent le capital et la main-d’œuvre dans les mines, préparent la construction d’une voie ferrée et détiennent par leur agent d’Alexandrovsk une autorité de fait sur la zone russe de l’île. La société commerciale russo-japonaise d’Osaka résumait à la fin de 1918 ce qu’elle désirait pour les intérêts commerciaux du Japon en Sibérie orientale ; elle demandait que Vladivostok devînt port libre, que la navigation du Soungari et de l’Amour fût ouverte à tous les peuples, que le contrôle des chemins de fer de Sibérie orientale appartînt au Japon, qu’on mît la ligne de Tchang-tchoun à Kharbine au même écartement que le Sud-Mandchourien, qu’on