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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/188

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ment faire appel pour avoir du minerai de fer et du charbon à coke. Voilà pourquoi il veut s’assurer des concessions minières en Chine avant que mines et charbonnages chinois soient tous hypothéqués par les nations de l’Occident[1]. » En face d’une production de 324 000 tonnes de minerai correspondant à 160 000 tonnes de fonte, le Japon a consommé, en 1917, 1 300 000 tonnes d’acier et de fonte. Ces chiffres montrent les dangers qui attendent la métallurgie japonaise si elle est réduite à toujours dépendre de l’étranger pour le fer. Déjà ce sont des capitaux japonais, fournis par la Yokohama Specie Bank, qui contrôlent les mines de fer de Tayeh, sur Yangtsé ; d’après un récent contrat, la compagnie chinoise qui possède et exploite ces mines ainsi que les établissements métallurgiques de Hanyang doit fournir aux mines japonaises de Wakamatsu 8 millions de tonnes de fonte et 15 millions de tonnes de minerai en quarante livraisons annuelles à partir de 1914. La livraison de 1915 s’éleva à 110 000 tonnes de fonte et 250 000 tonnes

  1. Kawakami, Japan and World Peace, p. 163-164.