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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/189

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de minerai[1]. Mais les besoins du Japon dépassent de beaucoup ce qu’il peut recevoir ainsi ; il a un intérêt capital à surveiller toutes les sources de fer du bassin du Yangtsé. Un groupe japonais vient de fonder une grande société métallurgique qui, exploitant les mines de Tao Choun dans la province de Ngan-houi, doit produire annuellement plus de 300 000 tonnes de fer et d’acier. D’autres mines de fer, en instance de concession dans la région de Nankin, n’échapperont pas au Japon. Il voit, dans l’acquisition de ces gisements de minerai, une condition de son existence économique.

Inversement, le marché chinois doit absorber les articles manufacturés du Japon. Ce sont les commerçants japonais qui héritent, pour une grande partie, de la clientèle allemande. Courtier maritime et bailleur de fonds, le Japon complète sa situation en devenant le grand fournisseur des produits ouvrés, filés et tissus de coton, bonneterie, sucre, machines d’industrie, machines électriques. Ses exportations vers la Chine (le Kouang-toung excepté) se sont

  1. Kawakami, ibid., p. 163-166.