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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/195

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pagande religieuse en Chine. » La Chine dut céder à un ultimatum du Japon et accepter ces demandes ; mais elle en a toujours éludé l’exécution. Au reste, devant la violence de certaines manifestations antijaponaises et aussi le mécontentement des grandes puissances, le Japon qui avait publié ses ambitions n’insista pas pour les satisfaire et il revint à une méthode conciliante, dont l’occasion lui fut fournie par la déclaration de guerre de la Chine à l’Allemagne, au mois de septembre 1917.

La Chine et le Japon devenaient des alliés. Mais contre quel ennemi ? Le théâtre de la grande guerre était bien éloigné, et, à vrai dire, ni les destinées de la Chine, ni celles du Japon ne s’y jouaient. Heureusement le bruit des armes se rapprocha d’Extrême-Orient ; les maximalistes russes menaçaient la Sibérie orientale et, par elle, la Mandchourie et la Corée ; il fallait parer au danger commun et arranger une collaboration militaire : de là, la convention militaire sino-japonaise du 30 mai 1918 dont le principe hautement proclamé était l’égalité des droits et des devoirs, mais dont le résultat devait être d’amener les troupes japo-