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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/196

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naises sur le territoire chinois « en vue de le défendre en commun contre l’ennemi. » À côté de l’accord militaire que l’on publia, il se fit des négociations dont on ne connaît pas le détail, mais plus ou moins inspirées par l’esprit des fameuses demandes de 1915. On peut en juger par quelques clauses : unification de l’instruction militaire et de l’armement ; instructeurs japonais dans l’armée chinoise ; établissement d’arsenaux en commun ; conseillers japonais auprès des ministres de la guerre, de la marine et des finances ; agents japonais dans la police de Pékin, de Hankéou, de Nankin et d’autres grandes villes ; stations de télégraphie sans fil contrôlées par des officiers japonais ; ports chinois ouverts aux navires de guerre japonais. Cette coopération éventuelle à une expédition en Sibérie, ainsi que les conséquences connues ou secrètes de l’alliance japonaise, ne furent pas accueillies par tous les Chinois comme un bonheur national ; il y eut de violentes manifestations. Aussi on ajouta à la convention des clauses suivant lesquelles, aussi longtemps que l’invasion de l’Asie orientale par l’armée maximaliste ne serait pas un fait