Aller au contenu

Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/197

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

accompli, il n’y aurait pas de nécessité absolue d’exécuter la convention. Cette fois encore le Japon ne jugeait pas expédient de s’engager plus loin dans la voie des réalisations ambitieuses. En attendant l’avenir, on ne néglige rien pour pénétrer et envelopper la Chine d’influences japonaises. Le Japon continue la propagande religieuse qui dès 1908 avait attiré au congrès de Kioto les fidèles du bouddhisme ; la société de bienfaisance Diojinkai, dont l’œuvre philanthropique a tant servi la politique nipponne en Corée, vient de créer en 1918 en Chine des hôpitaux de charité avec des dispensaires et des écoles de médecine ; trois établissements fonctionnent déjà à Hankéou, Tsinanfou et Nankin. Dans un autre ordre d’idées, au poste de télégraphie sans fil érigé à Hankéou avant la guerre, deux autres se sont ajoutés, l’un à Tsinanfou, le second à Tsingtao ; au début de 1919, on préparait à Pékin l’installation d’un autre poste qui communiquera avec l’Europe et avec l’Amérique. Ces moyens d’action se complètent par d’autres, par des missions commerciales, par des agences d’information, par des sociétés privées. Des colonies nipponnes, établies dans