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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/202

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traverse ou qui longe le Chantoung constitue l’armature économique de cette région de la Chine ; il en est l’outil moderne d’exploitation. Aussi le Japon, ayant chassé l’Allemagne du territoire de Kiao-tcheou, veut garder, de l’héritage du vaincu, ce qui lui donne sa valeur commerciale, c’est-à-dire le contrôle des chemins de fer. Par une convention de 1918, il reconnaît le devoir qu’il a de rendre à la Chine le territoire occupé ; il se défend de velléités conquérantes ; il s’engage à retirer les troupes et les fonctionnaires qu’il a établis le long de la voie depuis Kiao-tchéou jusqu’à Tsinanfou. Mais il se montre décidé à rester le maître de la voie ferrée et de la position commerciale, à diriger l’exploitation de concert avec la Chine et à maintenir des Japonais dans le personnel. Il a fait une avance de 20 millions de yen pour prolonger la ligne de Chantoung jusqu’à Chouen-te-fou. Par ses soins, la ligne a fonctionné dès la fin des opérations militaires ; le commerce de Tsingtao a quadruplé de 1915 à 1916 ; la ville s’étend ; des quartiers nouveaux surgissent de terre, à l’américaine ; des usines se fondent ; on installe une colonie de sériciculteurs du