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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/219

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1918, des banquiers américains s’entendaient pour accorder un autre emprunt à la Chine[1]. Toutes ces démarches américaines n’éveillent pas en Chine les mêmes inquiétudes que les démarches japonaises ; le peuple chinois accueille avec sympathie les Yankees ; leurs œuvres philanthropiques n’apparaissent pas encore comme les mesures préparatoires d’une avance impérialiste ; à Pékin et à Shanghaï, les enfants de la bonne société fréquentent des écoles américaines ; à Soochow, à Nankin et dans le Setchouen, les Américains ont fondé des hôpitaux et des écoles de médecine dont certains gradués vont achever leurs études aux États-Unis. L’influence américaine pénètre dans la société chinoise ; elle prépare le chemin aux affaires ; ce qu’elle gagnera sera perdu par l’influence européenne.

D’autres pays de l’Extrême-Orient et du Pacifique s’engagent en des relations de plus en plus étroites avec les États-Unis ; et, parmi eux, des colonies européennes. Le courant commercial qui avant la guerre se dirigeait des Indes néerlandaises vers l’Europe se détourne en

  1. Kawakami, Ouvr. cité, p. 156.