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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/222

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l’Australie ont passé, de 1913 à 1916-7, de 624 milliers de livres sterling à 1 703 pour les tissus et vêtements, de 435 à 978 pour les cuirs et les caoutchoucs, de 403 à 845 pour les papiers, de 178 à 471 pour les produits pharmaceutiques et chimiques. De 1913 à 1916, leurs ventes à la Nouvelle-Zélande se sont élevées de 203 milliers de livres sterling à 590 pour les automobiles, de 0 à 305 pour les pneumatiques, de 1 à 44 pour les motocycles, de 0 à 28 pour le verre, de 1 à 54 pour les bas et les chaussettes, de 71 à 103 pour les machines électriques, de 19 à 98 pour les tissus de coton. On peut dire que les Américains sont, avec les Japonais, les successeurs des Allemands sur les marchés de l’Australasie et qu’ils deviennent pour les Anglais eux-mêmes de redoutables concurrents. Cette rivalité est un épisode de la grande évolution économique qui prépare la fortune de l’Océan Pacifique aux dépens de l’Océan Atlantique.

Dans le mouvement d’expansion qui entraîne l’action américaine vers les pays étrangers, il n’est pas de tendance plus expressive, plus originale que celle qui la porte vers l’Europe ; nous