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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/224

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marchés européens et de scruter leur avenir, de perfectionner les méthodes d’exportation et de coordonner les intérêts nationaux en vue du commerce extérieur. Consuls et diplomates américains firent des enquêtes sur place ; on s’efforça d’éclairer les milieux commerciaux par des conférences et par des tracts ; on multiplia les cours de langues européennes ; on recommanda même l’usage du système métrique si clair et si simple ; et surtout on s’efforça de réaliser la coopération intime entre les industriels, les commerçants et les banques, coopération qui avait tant servi à l’expansion allemande. Par un étonnant retour des choses, l’Europe, mère de tant de colonies, devient une terre de colonisation américaine. Aucun pays d’Europe, depuis le plus arriéré jusqu’au plus avancé, n’échappe à cette puissante collaboration ; on voit les hommes d’affaires américains avec leurs capitaux et leurs produits s’établir aussi bien chez les peuples de l’Orient slave que chez les peuples de l’Occident britannique, germanique et latin.

La Grande-Bretagne est la seule grande puissance européenne dont la guerre n’ait pas