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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/230

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ricains vivent à Barcelone ; en 1917, ils y fondaient une Chambre de Commerce. Sur les rives de l’Atlantique, le magnifique port naturel de Vigo semble s’ouvrir vers l’Ouest comme une porte de l’Europe ; les ingénieurs américains rêvent d’en faire pour leur pays un point d’attache du grand trafic océanique ; ils projettent d’y aménager tout l’équipement d’un port moderne, d’y entretenir un vaste dépôt de charbon et d’y amener une voie ferrée directe qui gagnerait la France par Irun[1].

Dans l’immense Russie, les agents de l’expansion américaine se rencontrent maintenant avec ceux de l’Europe occidentale. Comme garantie de leurs créances, les Américains possèdent des concessions de mines d’or en Sibérie, de mines de cuivre en Caucasie, de mines de fer dans l’Oural. Leurs experts recherchent du pétrole et du charbon dans l’île de Sakhaline. Le Transsibérien va se réparer avec du matériel américain. La plupart des villes sibériennes ont un consulat américain. En Russie d’Europe, on voit la National City Bank étudier les conditions

  1. The Americas, juillet 1919.