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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/244

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l’Argentine. On ouvre volontiers les cotes de la Bourse de New-York aux titres sud-américains. Des banquiers nord-américains consentent des prêts aux gouvernements de l’Argentine, de la Bolivie, du Brésil et du Chili. À la suite de l’accumulation des stocks de café dont la guerre avait empêché la sortie, le gouvernement de Sao Paulo émit un emprunt pour acheter lui-même le café : des capitalistes de New-York y ont souscrit. Fidèle à sa politique d’expansion extérieure, le gouvernement de Washington a voulu mettre les banques américaines sur un pied d’égalité avec les banques européennes : par le nouvel « American Bank Act » voté au moment de la déclaration de guerre aux États-Unis, il les autorisa à créer des agences à l’étranger. De là, une véritable nuée d’agents financiers sur l’Amérique latine. La First National Bank, de Boston, fonde une succursale à Buenos-Aires ; elle y organise une exposition d’échantillons pour les maisons américaines d’exportation ; elle installe d’autres succursales à Rio de Janeiro, à Sao Paulo et à Bahia afin de soutenir des entreprises agricoles. La New-York Mercantile Bank of America crée des