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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/248

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américains installés sur les rives du Rio de la Plata sont en mesure d’alimenter en Europe les dépôts des grandes marques de Chicago[1] ». Les mêmes ferments de vie économique animent les projets et les entreprises de moyens de transport : ce sont des Américains du Nord qui ont soutenu la construction du chemin de fer de Santiago à Valparaiso, qui pensent unir Buenos-Aires à Lima, qui veulent établir une voie ferrée entre le Brésil et le Pérou et qui vont équiper à la moderne le port amazonien de Manaos.

Toutes ces relations entre les États-Unis et l’Amérique latine se révèlent par un énorme accroissement des transactions commerciales[2]. Elles donnent l’impression qu’un vaste domaine d’exploitation économique s’ouvre devant les États-Unis et qu’ils y progressent à pas de géant ; leur commerce y dépasse maintenant de très loin le commerce britannique, ainsi que le montre une simple comparaison de chiffres.

  1. Lewandowski, La puissance financière des États-Unis et son expansion mondiale. Revue des Deux-Mondes, 1er février 1918, p. 681.
  2. The Americas, avril 1918, p. 19-20, — mai 1918, p. 32 ; — J. R. Smith, ouv. cité, 1919, p. 114.