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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/255

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les républiques des deux Amériques, à préparer des accords internationaux pour la protection des brevets, des marques de fabrique et des droits d’auteurs, et à unifier entre les États-Unis et l’Amérique du Sud le service des colis postaux ; on veut établir un service de journaux bien documentés et des échanges de publicité et de nouvelles. Il s’agit enfin de rapprocher les distances en améliorant les moyens de communication ; on lance l’idée du grand chemin de fer panaméricain de New-York à Buenos-Aires ; on étudie le groupement des réseaux de télégraphie sans fil de toute l’Amérique ; on projette la création de nouvelles stations radiotélégraphiques et de nouveaux câbles sous-marins pour relier les deux Amériques.

Dans cette évolution vers une sorte d’unité économique et morale, se trouve impliquée, tout le démontre, la suprématie de la puissante république de l’Amérique du Nord. Et c’est cette perspective qui constitue le principal obstacle au panaméricanisme, parce qu’il apparaît à certaines nations comme une forme de l’impérialisme yankee. Il rencontre des défiances dans les pays qui croient avoir à redou-