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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/260

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Obligés de se procurer des objets de première nécessité, les mêmes pays ont cherché à se compléter mutuellement. À l’intérieur de l’Amérique du Sud, des courants commerciaux sont nés de cette tendance. Entre l’Argentine et le Brésil, les relations se resserrent sur la base des échanges que comporte leur différence de structure économique ; l’Argentine vend au Brésil ses farines, ses lins, ses bestiaux de bonne race pour l’élevage et l’engraissement ; elle lui expédie en quantités croissantes les vins et les fruits des provinces de Mendoza et de San Juan. Le Brésil vend à l’Argentine son café, son sucre, son riz, son tabac, son caoutchouc ; les tissus brésiliens ont commencé la conquête du marché argentin ; en 1918 s’est tenue à Buenos-Aires une exposition de ces tissus ; des accords commerciaux avec tarifs préférentiels et abaissements de droits de douane préparent l’heureuse évolution de ce rapprochement commercial. Entre l’Argentine et le Chili, le trafic grandit de même. L’Argentine a besoin des ports du Chili pour atteindre le Pacifique ; on travaille à améliorer les relations par rail entre les deux versants des Andes ; on projette