Aller au contenu

Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/35

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des deux premières années de guerre, elles avouaient des bénéfices de plus de 4 milliards de francs.

On comprend que ces achats de denrées de consommation et d’articles manufacturés représentent pour l’Europe d’énormes dépenses qu’elle n’a pu solder comptant : de là les dettes formidables qui pèsent sur les nations belligérantes.

II

LES DETTES DE L’EUROPE

La nécessité d’acheter pour suffire à leur consommation et l’impossibilité de travailler assez pour créer des produits d’échange ont profondément déséquilibré la balance commerciale des pays en guerre ; cette situation économique se traduit par un excédent des importations sur les exportations qui atteint des proportions jusqu’alors inconnues.

L’exemple de la Grande-Bretagne est particulièrement suggestif. Avant la guerre, elle avait bien un excédent d’importations ; mais c’était