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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/36

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ainsi que se traduisait dans la balance de son commerce la masse des marchandises qui entraient chez elle pour payer les intérêts de ses capitaux placés au dehors. Avec la guerre, l’excès des importations prend des proportions colossales et signifie appauvrissement. En 1918, les importations de la Grande-Bretagne ont dépassé de 550 millions de livres sterling celles de 1913 ; les exportations ont été inférieures de 105 millions de livres sterling aux exportations de 1913 ; pour cette année 1918, l’excès des importations s’élève à 790 millions de livres sterling, soit 6 fois plus qu’en 1913 et 5 fois plus que la moyenne des dix années d’avant guerre ; pour le premier semestre de 1919, il atteignait encore près de 384 millions de livres sterling. Dans la baisse des exportations figure, pour une bonne partie, la diminution des réexportations, c’est-à-dire de l’élément le plus original et le plus productif du commerce britannique.

Pour la France, ce déséquilibre se marque, d’une manière plus brutale encore, dans les statistiques de notre commerce extérieur, ainsi que le montre le tableau suivant :